La cuve d’eau chaude est la première à être sollicitée dans le processus complet de brassage. C’est aussi la cuve la plus complexe à réaliser (à mon sens).
En anglais, on appelle cette cuve « Hot Liquor Tank » (HLT), littéralement « cuve de liqueur chaude ». Si vous regardez l’interface de l’ordinateur qui contrôle le brassage, vous trouverez souvent cette abréviation affichée.
La cuve d’eau chaude est utilisée dans toutes les phases jusqu’au rinçage. Mais globalement elle remplie deux rôles :
- Chauffer l’eau claire dans laquelle on ajoutera le grain dans la phase de brassage
- Chauffer le moût par échange thermique
Le schéma
On a donc besoin :
- d’une marmite
- de quatre vannes à boules
- d’un tube pour l’échange thermique
- d’un corps de chauffe
- de deux sondes de température
Le corps de chauffe
Le principe et le matériel sont rigoureusement identiques que pour la cuve d’ébullition que j’avais déjà présenté. C’est donc un corps de chauffe triphasé, chinois, en acier inoxydable, d’une puissance de 6 kW.
L’échangeur thermique
L’échangeur thermique est un simple tube d’Inox 316 de 15 mètres (sûrement 14 vu que j’en ai coupé des bouts pour faire des petits tubes d’aspiration). Il m’a fallu approximativement trois heures pour le plier « correctement ». Correctement ne veut pas dire qu’il set bien plié, mais seulement qu’il rentre dans la marmite. Voici une photo qui montre le diamètre initial et le final.
Heureusement, sur la fin, on m’a prêté une pince à cintrer de type arbalète, et çà m’a permis de faire des deux tronçons d’entrée et de sortie.
Une pince à cintrer arbalète, c’est çà (en train de faire un tube d’aspiration) :
Mais une fois les colsons enlevées, j’avais l’impression d’avoir une sorte de ressort agressif qui ne prenait pas vraiment la forme voulue. Il a fallu se battre pour le rentrer et le fixer dans la marmite au moyen de raccords à compression. Et je vous raconte pas la galère pour serrer les écrous avec de truc là dans la marmite ! J’aurais du le faire avec un diamètre encore plus petit et peut-être aussi moins long pour éviter qu’il ne soit trop haut.
Les sondes de température
Une des deux sondes est identique à celle qu’il y a dans la cuve d’ébullition.
L’autre vient se fixer directement au niveau de la vanne à boule d’aspiration. J’ai utilisé un simple connecteur en T pour faire cela.
Photo du « T » à venir
Cette sonde est très importante car c’est celle la « qu’on régule ». Le contrôleur PID utilise la valeur de cette sonde. Le principe, est d’aspirer l’eau chaude avec la pompe, puis de la renvoyer dans la cuve afin de bien homogénéiser la température à l’intérieur de cette cuve.
Le fonctionnement
On comprend aisément que cette cuve permet de chauffer de l’eau à une température précise, et de la maintenir en température. Lorsque la pompe fait recirculer l’eau à l’intérieur de cette cuve, et que le régulateur PID actionne le corps de chauffe, ce maintien en température est automatique.
Lorsque le moût (qui est soit plus froid, soit à la même température que l’eau), est pompé et circule à l’intérieur du tube Inox qui traverse cette cuve d’eau chaude, il va avoir tendance à « voler » de la chaleur à l’eau, tout en ressortant du tube Inox avec exactement la même température que l’eau. Le fait de « voler de la chaleur » à l’eau fait donc qu’elle se refroidit. Mais le régulateur va se charger maintenir la température autant que possible quitte à chauffer au maximum de la puissance (c’est la partie Intégrateur du PID qui assure cette fonction).
Voici à quoi ressemble l’intérieur de cette cuve une fois montée :
On y distingue les 4 vannes à boules, le tube Inox qui à le rôle d’échangeur thermique, le corps de chauffe, et le tube d’aspiration de fond de cuve.
Bonjour, très belle installation, avec un automate en prime!! La Classe.
Je suis a la recherche d’un thermoplongeur comme le tiens tout inox d’environ 6kw. Tu dit qu’il vient de chine mais par quel biais la tu acheté ?
Merci,
Cyril
Salut,
Directement en contactant le vendeur : Detai Heaters http://www.dlheater.com/
Par un échange de mail…