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Assemblage de la cuve matière

La cuve matière, c’est la cuve dans laquelle on crée le moût. Le moût nécessite d’être brassé, en étant maintenu à des températures précises, puis d’être filtré avant de passer en ébullition. C’est cette cuve dans laquelle on fait ces deux opérations. Voici les schéma de ces deux opérations :

Le brassage

SchemaBrassage

Le rincage

SchemaFiltration

La marmite

La marmite de brassage est une marmite de qualité, en Inox brossé 316 (ou 18/10). J’ai percé 3 trous de 20 mm dedans :

  • Deux pour faire passer des vannes à boules
  • Un pour installer une jauge permettant de voir à quelle hauteur est le liquide (et donc, le volume de moût)

Les vannes à boule

Les deux vannes à boule sont montées identiquement à ce que j’avais fait pour la marmite d’ébullition. Celle du bas possède un petit tube permettant d’aspirer jusqu’au fond de la marmite (fabriqué à partir d’une chute du tube de 15 mètres que j’avais acheté pour faire l’échangeur thermique dans la cuve d’eau chaude), et côté extérieur de la marmite, elle est équipée d’un thermomètre.

Celle du haut débouche sur un tuyau silicone de 1,5 m qui offre la possibilité de faire circuler le moût à l’intérieur de la cuve en faisant un petit tourbillon.

Le fond filtrant

Pendant le brassage, comme pendant le rinçage, il faut faire attention à ne pas laisser passer des grains dans les tuyaux et les pompes. Cette fonction est assurée par un fond filtrant. Il s’agit d’un grand disque en Inox 316 découpé au laser qui présente de petites fentes qui laissent passer le moût mais pas les grains.

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Pendant le rinçage, les grains (ça s’appelle « les drêches » à ce niveau la des opérations) reposent sur le fond filtrant et seul un léger filet d’eau vient les noyer. Le but du rinçage, c’est d’extraire le maximum des résidus de sucres. Çà se fait lentement, avec une température plutôt élevée aux alentours de 80°C.  Il faut noter qu’il y a eu pas mal d’études pour trouver la bonne disposition des fentes dans le fond filtrant, afin d’empêcher que ne forme des chemins prioritaires pendant l’écoulement de l’eau de rinçage à travers les drêches.

La jauge

Le montage est assez similaire à ce que j’ai fait pour les vannes à boules, à savoir un trou de 20,6 mm, deux joints et un écrou pour la base. Puis sur cette base, on vient visser un tube de verre de 16″ protégé par un tube d’inox ouvert. Je n’ai rien inventé, j’ai acheté cela tel quel…

C’est très pratique, l’étape suivante sera de le calibrer en versant de la flotte dans la marmite litre par litre (ou 2 litres par 2 litres) et de marquer le tube, afin d’avoir une mesure précise du volume.

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Utilisation

C’est relativement simple. Pendant le brassage, le moût est aspiré par le bas, chauffé par échange thermique dans la cuve d’eau chaude, puis réinjecté dans la marmite de brassage par le tuyau silicone. La force de la pompe permet de créer un tourbillon dans la marmite, met les grains en suspension et remplace donc le brassage traditionnel au fourquet (la grande cuillère qu’utilise normalement un brasseur).

Pendant le rinçage, le moût est laissé reposé pour faire tomber les grains sur le filtre, puis très lentement aspiré par la pompe et mis de coté dans la cuve d’ébullition. En même temps, on envoie très lentement (avec le même débit que l’aspiration) de l’eau chaude depuis la cuve d’eau chaude pour rincer les drêches, et atteindre le volume d’ébullition.

Assemblage de la cuve d’eau chaude

La cuve d’eau chaude est la première à être sollicitée dans le processus complet de brassage. C’est aussi la cuve la plus complexe à réaliser (à mon sens).

En anglais, on appelle cette cuve « Hot Liquor Tank » (HLT), littéralement « cuve de liqueur chaude ». Si vous regardez l’interface de l’ordinateur qui contrôle le brassage, vous trouverez souvent cette abréviation affichée.

La cuve d’eau chaude est utilisée dans toutes les phases jusqu’au rinçage. Mais globalement elle remplie deux rôles :

  • Chauffer l’eau claire dans laquelle on ajoutera le grain dans la phase de brassage
  • Chauffer le moût par échange thermique

Le schéma

HLT_Schema

On a donc besoin :

  • d’une marmite
  • de quatre vannes à boules
  • d’un tube pour l’échange thermique
  • d’un corps de chauffe
  • de deux sondes de température

Le corps de chauffe

Le principe et le matériel sont rigoureusement identiques que pour la cuve d’ébullition que j’avais déjà présenté. C’est donc un corps de chauffe triphasé, chinois, en acier inoxydable, d’une puissance de 6 kW.

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L’échangeur thermique

L’échangeur thermique est un simple tube d’Inox 316 de 15 mètres (sûrement 14 vu que j’en ai coupé des bouts pour faire des petits tubes d’aspiration). Il m’a fallu approximativement trois heures pour le plier « correctement ». Correctement ne veut pas dire qu’il set bien plié, mais seulement qu’il rentre dans la marmite. Voici une photo qui montre le diamètre initial et le final.

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Heureusement, sur la fin, on m’a prêté une pince à cintrer de type arbalète, et çà m’a permis de faire  des deux tronçons d’entrée et de sortie.

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Une pince à cintrer arbalète, c’est çà (en train de faire un tube d’aspiration) :

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Mais une fois les colsons enlevées, j’avais l’impression d’avoir une sorte de ressort agressif qui ne prenait pas vraiment la forme voulue. Il a fallu se battre pour le rentrer et le fixer dans la marmite au moyen de raccords à compression. Et je vous raconte pas la galère pour serrer les écrous avec de truc là dans la marmite ! J’aurais du le faire avec un diamètre encore plus petit et peut-être aussi moins long pour éviter qu’il ne soit trop haut.

Les sondes de température

Une des deux sondes est identique à celle qu’il y a dans la cuve d’ébullition.

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L’autre vient se fixer directement au niveau de la vanne à boule d’aspiration. J’ai utilisé un simple connecteur en T pour faire cela.

Photo du « T » à venir

Cette sonde est très importante car c’est celle la « qu’on régule ». Le contrôleur PID utilise la valeur de cette sonde. Le principe, est d’aspirer l’eau chaude avec la pompe, puis de la renvoyer dans la cuve afin de bien homogénéiser la température à l’intérieur de cette cuve.

Le fonctionnement

On comprend aisément que cette cuve permet de chauffer de l’eau à une température précise, et de la maintenir en température. Lorsque la pompe fait recirculer l’eau à l’intérieur de cette cuve, et que le régulateur PID actionne le corps de chauffe, ce maintien en température est automatique.

Lorsque le moût (qui est soit plus froid, soit à la même température que l’eau), est pompé et circule à l’intérieur du tube Inox qui traverse cette cuve d’eau chaude, il  va avoir tendance à « voler » de la chaleur à l’eau, tout en ressortant du tube Inox avec exactement la même température que l’eau. Le fait de « voler de la chaleur » à l’eau fait donc qu’elle se refroidit. Mais le régulateur va se charger maintenir la température autant que possible quitte à chauffer au maximum de la puissance (c’est la partie Intégrateur du PID qui assure cette fonction).

Voici à quoi ressemble l’intérieur de cette cuve une fois montée :

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On y distingue les 4 vannes à boules, le tube Inox qui à le rôle d’échangeur thermique, le corps de chauffe, et le tube d’aspiration de fond de cuve.

Appel aux « dons » pour la brasserie Alereno

Çà y’est l’appel de dons est lancé… Si vous êtes là, sur ce site, c’est probablement que vous l’avez reçu.

I’appel est déjà fermé (30 novembre 2014)

Je pars du principe que :

J’ai finalement récolté :

2850CHF

J’ai besoin de soutien financier. Mon installation va chercher dans les 3000 francs. Par contre, je ne demande pas la charité à 100%. M’inspirant fortement des techniques de financement participatif qu’on fleurir voit un peu partout actuellement, je souhaite rétribuer vos dons… en boisson !!!

Ci-dessous, un petit tableau présentant diverses options pour les dons. Chacune comprends une inscription à une newsletter ainsi qu’un droit de vote sur le style des bières brassées.

Je te donne…

En retour j’ai…

20 CHF

DonsOption0

  • L’inscription à la newsletter qui donne le droit de voter le style des bières brassées.
  • Une invitation à l’inauguration et à d’autres Events de la brasserie Alereno.org (avec forcément des dégustations).

PS : Si vous ne pouvez pas venir le jour de l’inauguration, je mettrais tout de même de côté les bières que vous auriez pu boire ce jour-là…

50 CHF

2.70CHF / 33cl

DonsOption1

  • L’inscription + l’invitation…
  • Plus : 6l de bière que Reno choisira parmi les 10 premières cuvées…

100 CHF

2.20CHF / 33cl

DonsOption2

  • L’inscription + l’invitation…
  • Plus : 15l de bière que Reno choisira parmi les 12 premières cuvées…

200 CHF

1.90CHF / 33cl

DonsOption3

  • L’inscription + l’invitation…
  • Plus : 5l de bière à choisir parmi les cuvées existantes (pour comprendre les styles).
  • Et surtout : La possibilité de venir faire deux cuvées avec moi, et d’imposer 2 recettes, puis de repartir avec 15l de chacune de ces recette (quelques semaines plus tard).

500 CHF

1.85CHF / 33cl

DonsOption4

  • L’inscription + l’invitation…
  • Plus : 10l de bière à choisir parmi les cuvées existantes (pour comprendre les styles).
  • Et surtout : La possibilité de venir faire une cuvée avec moi, et d’imposer 4 recettes, puis de repartir avec 20l de chacune de ces trois recettes (quelques semaines plus tard).

Les pseudos conditions générales

  • Il est bien évident que tout ce qui est mentionné ci-dessus, c’est ce que je m’engage à vous donnerau minimum. Si ça tourne bien, ou que je reçois l’intégralité des 3000 CHF dont j’ai besoin en dons, je donnerais plus de bières à tout le monde.
  • Je vais me fixer de vous fournir les bières en 2015 (à partir de mars), probablement réparti en plusieurs fois. Si je reçois les 3000 CHF de dons, ça voudra dire que je devrais probablement fournir 400l de bière à mes donateurs, ce qui veut dire qu’il faudra que je brasse environ 600l sur 2015, ce qui signifie une fois par mois au minimum. Je pense pouvoir tenir ce rythme.
  • Il est aussi bien évident que si vous choisissiez de ne rien donner (ce que je comprendrais tout à fait), cela ne signifiera pas que je ne vous offrirais jamais des bières!
  • Si vous souhaitez me verser des montants différents (notamment plus élevé !), vous pouvez aussi…
  • Ces dons ne sont PAS déductibles de vos impôts !
  • Il y aura une consigne sur les bouteilles et les caisses que je vous fournirais.
  • Si le projet ne se fait pas ou ne démarre pas, car on n’a pas atteint la limite de don, vous n’aurez bien évidemment rien à verser.

Vous préférez aider ?

Pas de souci ! Si vous pensez aussi avoir des compétences, ou si vous avez de l’outillage que je pourrais emprunter (emporte-pièces, perceuse à colonne), ou si vous pouvez me fournir du matos d’électricité ou d’électronique (contacteur, câbles de puissance, disjoncteur FI) je serais aussi très intéressé et je vous ferais rentrer dans une des catégories de don ci-dessus en fonction du service rendu …

 

Les documents pour le projet de brasserie sont en ligne

Je vais bientôt lancer ma levée de fonds.

J’ai mis en ligne plusieurs documents qui peuvent en intéresser certains. J’attends d’ailleurs des retours 🙂

Le schéma général des éléments constituants la brasserie

Schéma Mécanique

Le schéma électrique de l’armoire de contrôle

Schéma Electrique

Le projet détaillé en PDF

Projet de Brasserie en PDF (500 Ko)

Le site web qui m’a inspiré

Une ressource en anglais d’une qualité inestimable.

TheElectricBrewery

 

 

Cuvée n°14 : Canadian Ale IV

La quatrième Canadian Ale. La dernière est encore trop vite partie… Pas grand-chose de différent dans la méthodologie de préparation, si ce n’est que j’ai utilisé de l’Amarillo pour le houblonnage à froid qui a duré 10 jours. C’est une variété de houblon assez nouvelle qui est supposée rappeler le Cascade au niveau des arômes et du goût mais en plus puissant.

A la première dégustation, çà semble être vrai ! à confirmer plus tard…

 

Cuvée n°13 : Weizen n°4

La quatrième Weizen… On est en plein été et il fait chaud. Ce n’est pas optimum pour la fermentation. Je suis reparti sur une seule fermentation, comme à mes débuts, mais plus longue (20 jours). Ce n’était pas vraiment par choix, mais plus par logistique. J’ai aussi pour la première fois utilisé une levure sèche, la Safbrew WB-6 de Fermentis.

Le résultat est moyen. La bière est claire, ce qui ne fait pas penser à une Weizen, mais présente tout de même un goût de levure, probablement du à l’unique fermentation. Les arômes bananes/clou de girofle typique de la levure utilisé dans mes autres Weizen n’est pas présent non plus. Un goût de diacetyl semble perceptible, probablement du aux hautes température de fermentation (22° moyenne).

Conclusion

A l’avenir, je continuerais à produire des Weizen avec la Weihenstephan Weizen, et j’éviterais de brasser en été tant que je n’aurais pas de réfrigérateur à disposition.

Cuvée n°12 : India Pale Ale III

Cuvée 12

Encore une IPA. Je recommence, mais j’essaye de me distinguer de la Coop. On trouve pas vraiment ce style par ici. Cette fois-ci, j’ai encore houblonné à cru, mais avec le double de Cascade par rapport à la Canadian Ale. Vu que l’IPA de base est déja assez amère (environ 55 IBU), le houblonnage à cru en rajoute pas mal…

Le résultat est très proche d’une IPA canadienne. Bière amère, mais qui reste agréable à boire. Le Cascade est vraiment mis en valeur. Les arômes sont excellents. Le goût et l’amertume prononcé en font une bière vraiment pas banale mais agréable pour les amateurs…

 

Cuvée n°11 : Canadian Ale 3

La troisième Canadian Ale brassée… La onzième cuvée… Cette bière reste toujours la préférée de la plupart des gens et donc celle que j’ai le plus de mal à garder en stock. Fidèle à l’adage : « on ne change pas une méthode qui marche », je n’ai pas vraiment apporté de modifications par la première fois.  En fermentation secondaire, je suis donc revenu au houblon Cascade (que j’avais écarté pour la seconde cuvée au profit du Goldings), mais j’ai forcé un peu plus la dose à 40g pendant 7 jours.

Cela développe bien l’amertume de ce houblon tout en préservant le coté floral. Plein de senteurs et d’arômes de Cascade, donc…

Comme pour le riz Uncle Ben’s, on pourrait dire : « La Canadian Ale, c’est toujours un succès ».

Cuvée n°10 : Pils

Cuvée 10

9 cuvées d’Ale… il est temps de m’attaquer à une Lager. Une Lager, c’est une fermentation à moins de 15° pendant plus longtemps (27 jours en l’occurrence), avec des levures d’une autre famille : Saccharomyces uvarum.

J’ai choisi un Kit Cooper’s Pilser. Pour accentuer le coté Pils, j’ai choisi de houblonner à cru avec 40g de Saaz.

Cette bière a maturé 8 semaines avant d’être vraiment agréable à boire. Des arômes subtils de pêche étaient présents au début mais ont disparu avec le temps (un peu comme la banane avec les premières Weizen). Le houblon saaz est bien mis en évidence dans cette bière. A refaire dès qu’il fera froid…

 

Cuvée n° 9 : Canadian Ale II

Une Canadian Ale à nouveau. La première était une très bonne surprise. c’est ce qui m’a poussé à en refaire une… J’ai pas changé la recette, si ce n’est que j’ai utilisé une levure sèche Safale US-4 de chez Fermentis. En fermentation secondaire, par contre, j’ai introduit 40g de Goldings pendant 28 jours. Un temps très long de houblonnage à sec.

Encore un succès, et encore une fois une bière trop vite bue… Mais je préfère les caractéristiques du Cascade par rapport à celles du Goldings.