Chauffe de l’eau / Concassage du malt
Je commence par chauffer les 70l d’eau de la cuve d’eau chaude en faisant circuler l’eau grâce à une pompe.
Ça prends environ 45 minutes. Pendant ce temps je mandate ma bien-aimée pour moudre le grain ! 11 kg tout de même. Heureusement, elle a pu faire cela à la perceuse !
On ne se rends pas bien compte sur la photo mais ça représente un volume assez impressionnant de grain…
Cette recette utilise 90% de Malt Bio de la marque Weyermann.
Brassage
Une fois le grain moulu et l’eau chauffée, on transfère 35 litre d’eau chaude dans la cuve de brassage, et on y ajoute le grain concassé. Ça fait une grosse masse qui n’était plus trop liquide. En réalité, ce fut ma première erreur :
En effet, le tuyau que vous voyez sur cette photo aurait du reposer sur le tas de grain et non pas être immergé complètement et maintenu bloqué dessous. Résultat : de l’air est rentré et ça a commencé à « bouillonner », un peu comme quand on souffle dans un verre d’eau avec une paille. Ça a même un peu débordé.
30 minutes d’incompréhension plus tard, après avoir « relu le manuel » (i.e. après avoir cherché sur internet), j’ai compris qu’il fallait que ce tuyau soit au dessus du tas de grain… C’est tout de suite allé beaucoup mieux. RTFM comme on dit…
Rincage
J’ai démarré ensuite le rinçage vers 17h00, qui s’est prolongé 1h30 (ça n’était en fait pas nécessaire qu’il soit si long). Ce rinçage inclue le transfert dans la cuve d’ébullition.
Le temps du rinçage m’a permis de terminer la fixation de la ventilation mécanique. Enfin, la « fixation »… c’est beaucoup dire !
Une fois rincé, voici le tas de drêches…
Ebullition
Puis vers 19h00, j’ai commencé les 60 minutes d’ébullition. J’arrive à maintenir cette ébullition en n’utilisant que 55% de la puissance du corps de chauffe.
Dès le début j’ai rajouté 60 grammes de houblon Cascade. Le Cascade est un houblon nord-américain très floral, qui est en général particulièrement bien apprécié. Ces 60 grammes vont apporter de l’amertume à la bière, mais peu de bouquet, car en 60 minutes d’ébullition les huiles essentielles ont largement le temps de s’échapper. Puis 10 minutes avant la fin, on rajoute 90g de cascade. 5 minutes avant, un mix de 75g de Cascade et 30g de Galaxy, un houblon extrêmement fruité ! Et enfin juste à la fin, à nouveau 60g de Cascade.
Fermentation
La mise en fermentation consiste en le transfert et refroidissement du moût chaud dans la cuve de fermentation. Cette étape m’a posé un certain nombre de problèmes, notamment au niveau du filtre à houblon. J’ai perdu environ 6l de bière. La encore, j’ai appris pour la prochaine fois… Du coup, je n’ai pas de photos de cette étape.
Je n’ai qu’une photo de la cuve, déjà ensemencée par les levures. J’en ajoute environ 300 milliards. Pendant les 16 premières heures environ, elle vont consommer l’oxygène présent dans le liquide pour se reproduire et atteindre une population d’environ 60’000 milliards d’individus ! En suite, sans oxygène, elle n’auront d’autre choix que de commencer à transformer le sucre du moût en alcool et en CO2… Au bout d’environ 3 jours, elles auront utilisé environ 80% du sucre, et, faute de nourriture ou d’oxygène, la plupart commenceront à se déposer en fond de cuve pour « s’endormir », jusqu’à faire un tapis d’environ 2 cm ! Ce tapis n’est pas souhaitable, donc au bout de 5 jours de fermentation, je transvaserai le liquide dans une nouvelle cuve afin d’éliminer ce dépôt, puis je prolongerai encore de 10 jours la fermentation avant de mettre en bouteille.
D’ici mi-avril, on pourra commencer à déguster cette bière. Elle sera encore un peu trop jeune: Mais bon, j’en ai marre d’attendre…
Bilan de la journée
C’était long… J’ai fini de tout ranger vers 23 heures. Mais c’est enfin fait ! Avec l’expérience acquise, et deux trois trucs à améliorer, je pense que la prochaine fois je mettrai 6 ou 7 heures en tout.